Aeroclub d’Alsace au Polygone 1972
Terminal Charles de Gaulle 1974

Didier WOLFF
BIO / SOUVENIRS CHOISIS

A vrai dire, je pense que tout a commencé en 1971 lorsque mon père, témoin de ma passion pour la peinture, a lui-même peint en blanc l’un des murs de ma chambre, j’étais alors un tout petit garçon.

Son heureuse intuition m’a permis de m’exprimer sur un format géant panoramique et d’envisager les choses en grand. Le passage précoce de la frontière du petit monde format A4 a soudain laissé place à de vastes territoires, (notez que je voulais tout d’abord devenir indien ou trappeur). J’ajoute que j’étais spécialiste des Légos et surtout des barrages, avec des mottes de terres et des pierres pour que ce soit bien étanche, le résultat me semblait splendide!

Mes parents adoptifs ayant habité à Houston, j’ai découvert très jeune les exploits des astronautes américains à travers les films 8mm qu’ils avaient ramené jusqu’en France. Ces films étaient muets mais ô combien fascinant!

« Le Monde du silence » du Cdt Cousteau est une autre de ces références visuelle immuable, je pense aussi aux films de Maurice et Katia Kraft, célèbres volcanologues Alsaciens qui décrivaient leurs travaux comme s’ils assistaient à la création du Monde en direct.

Trois autres piliers comblèrent ma formation : La lecture des National Geographic de mon grand-père et celle des vieux dictionnaires Larousse (2,8Kg pièce!), parsemés de gravures d’une finesse à couper le souffle, j’y découvrais l’anatomie en feuilletant bien longuement les planches consacrées à l’érotisme, ou plutôt à la sculpture à travers les âges, mais que je considérais comme tel.

Enfin, mon livre de chevet était « Best word book ever », signé par un extraordinaire illustrateur Américain nommé Richard Scarry’s. Il y avait les albums de Tintin bien sûr, mais l’oeuvre de Scarry’s venue d’Amérique avait quelque chose de grandiose, ce bouquin était énorme et rempli de centaines de petites aquarelles représentant des animaux de toutes sortes qui composaient de grandes fresques décrivant la vie dans ses moindre détails, (A drive in the country, In the city, Boats and ships, etc…. Chaque chose, chaque détail, aussi infime fût-il, était décrit avec un mot en Anglais.

Quel bonheur de précision! Une autre activité éblouissante m’occupait parfois le dimanche matin lorsque mon père, chimiste tout comme ma mère, m’emmenais dans son labo situé au cinquième étage de la grande tour du CNRS de Strasbourg. Sous sa surveillance, j’y soufflais du verre à 1400°, tentant parfois de créer de petits animaux qui cassaient aussitôt la plupart du temps. C’est dans ce même labo qu’il ouvrait à ma demande des bouteilles de mercure qui s’écoulait entre mes doigts, ou mélangeait sous mes yeux ébahis des liquides mystérieux qui changeaient brusquement de couleurs.

Rétrospectivement, l’ennui régnait à l’école primaire où focalisé par mon désir d’évasion, je rêvassais en regardant les avions à travers la fenêtre de la classe. L’une des rares discipline qui m’enchantait était la géographie parce que je pouvais colorier des cartes et des légendes, aborder le relief et les élévations, promener mon regard le long des côtes et mémoriser la forme des Continents. J’aimais indiquer une altitude et un nom sur les sommets enneigés et pour que mes cartes soient encore plus agréables à regarder, j’ajoutais des petits bateaux ou des poissons sur les Océans, des arbres et des animaux sur les forêts. J’étais alors en 6ème et amoureux de ma jolie maîtresse, ce qui occupait le reste de mes pensées …

1980. Je dis souvent que j’ai étudié à l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Strasbourg ce qui n’est pas faux, mais il se trouve que je m’en suis fait éjecté au bout d’un an à peine. J’espérais y créer librement et je découvrais un système trop académique dans lequel je me sentais bien trop à l’étroit. J’étais sûrement trop jeune aussi, à 15 ans les tentations sont trop nombreuses, elles m’ont d’ailleurs distrait au point que je séchais les cours et fuyais une passion qui s’était soudainement transformé en contrainte. Mais l’année suivante, après avoir mûrit un peu, j’ai retenté le concours d’entrée et fus reçu une seconde fois par cette prestigieuse institution. Bien que sincères, les résolutions grâce auxquelles j’étais parvenu à me re-motiver et à freiner le découragement de mes parents ne changèrent rien : les mêmes causes produisant les mêmes effets, au bout de quelques mois je jetais définitivement l’éponge, non sans avoir épongé tout ce qui m’était accessible au sein de cet établissement provisoire.

Ziguinchor / Sénégal
Guinée Bissau
Désert Sud Marocain
Mauritanie Paris-Dakar-Paris en R25 GTS
Dolphin Research Center / Grassy Key / Florida 
Bamako 2006

Malgré des centres d’intérêts semblant très éparpillés, la peinture et le dessin ont été omniprésent dans ma vie. J’ai souvent considéré ces multiples pistes comme autant d’éléments retardataires, pourtant, les liens d’attraction entre tous ces aimants très attirants me semblent aujourd’hui parfaitement lisibles et logiquement disposés dans le scénario de ma vie. Mais je ne me suis pas contenté d’explorer ces pistes, je les ai suivi très longuement, patiemment, énergiquement, avec la détermination et la méthodologie instinctive du trappeur que je voulais devenir, recherchant à quelle entité pouvait bien correspondre les empreintes que je poursuivais. La plupart du temps elles ne menaient qu’à une sorte de rond-point animé par une sorte de mouvement perpétuel, pendulaire et monotone, repassant inexorablement par le point d’origine. Le but était avant tout, de maîtriser le sujet choisi et lorsque cela semblait être le cas, d’en vivre ce qui impliquait de convaincre, de savoir se vendre et là tout s’écroulait bien souvent ou au mieux, tenait en équilibre quelque temps. Il fallait absolument que je trouve Ma voie. Je passe sur treize années à Paris, treize années de théâtre, de cinéma et d’écriture, d’explorations et d’insouciance. Je passe sur de très nombreux séjours en Afrique, (Gambie, Guinée Bissau, Maroc, Tunisie, Mauritanie, Ethiopie, Afrique du Sud, Namibie, Mali…) je passe sur une multitude d’évènements relatifs à ma quête de sens qui rempliraient des pages.

1983-1985

Ecole “Joséphine. B” de Bernard LAVILLIERS et Madona Bouglione au Casino de Paris et à l’Olympia. Cours de Philippe Chausson, François Devienne ,Yvette MONTIER, Annie GIRARDOT, Philippe LEOTARD et de Bob DECOUX.

1987

Auteur de “COUP DE CRAYON” Pièce montée et jouée
au Théâtre Poche Montparnasse par la compagnie GRANIER-RAUTH (Olivier Granier et Christian Rauth)

1987

Bourse d'encouragement du Centre National des Lettres remis par Maurice Schumann

1988

1er et 3ème Prix de la Fondation Charles Oulmont (Fondation de France) pour la pièce "Coup de Crayon"

1990

Radio City Music Hall / New York. Acted in : (1991-93) ” Jesus was his name ” by Robert HOSSEIN. (Performance in Palais des Sports in Paris, participated in the France tour, and an 8 months tour in the USA (New York, Baltimore, Washington, Chicago, Cincinnati, Denver, Albany, Nashvillle, Memphis, Cap Canaveral, Miami, San Antonio, Baton rouge, Oklahoma city, Milwaukee, Indianapolis,Austin, Cincinnati, Charlotte, Detroit, New Orleans, Philadelphia, San Diego, Des Moines, Dallas, Orlando, Santa Fe, Atlanta, Tallahassee) produced by RADIO CITY MUSIC HALL in New York.

1992

Finaliste du Prix Michel d'ORNANO attribué au meilleur jeune scénariste de l'année (festival du film Américain de Deauville).

1993

Lorsque j'ai découvert ce livre dans une librairie de Washington, l'association d'idée a été immédiate : je me suis rendu aussitôt au Sénat avec l'espoir de pouvoir le faire signer par John Glenn. Je suis arrivé avec une extrême facilité jusqu'à son minuscule et modeste bureau où curieusement, aucun souvenir relatif à l'astronautique n'était exposé. Sa secrétaire me proposa de laisser le livre sur la table et de repasser le lendemain. Devant quitter la ville 48H plus tard le timing serait peut-être providentiel, je croisai les doigts. J’espérai vivement le rencontrer lors de ma seconde visite mais ce ne fût pas le cas. Ce livre né d'un voyage dans l'espace ne m'a jamais quitté depuis.

1995

- Croix rouge Française (1995-1996)
- Muséum National d'Histoire Naturelle : Formation continue de Venimologie générale.
- Licence d'Opérateur Radio
- B.N.P.S. Brevet National des Premiers Secours

1996

Certificat de Secourisme Tropical

1997

Q.R.R. : Licence de Radiotéléphoniste (option aéronautique et maritime)

1998

Cape Town : Une année en Afrique du Sud

INDICE N°1. En 1997, la British Airways décida de changer son image, pour ce faire, elle s'adressa à une agence Anglaise nommée Newell & Sorell. Une cinquantaine de projets réalisés par des artistes représentant leur Culture ou leur Nation furent sélectionnés : (un Esquimau, un Indien, un Aborigène etc…) Ce principe m'époustouflait et j'ai envié ces artistes dont les oeuvres étaient exposées sur les dérives de la célèbre compagnie, l’idée même que ces oeuvres volent m’enthousiasmait au plus haut point. Sans attendre et sans y être convié, je me suis lancé dans une période de production intense jusqu’à présenter une trentaine de dessins à cette agence Anglaise. Mes projets étant inclassables je rentrais en France bredouille.

INDICE N°2. De fil en aiguille j'ai passé mon brevet et ma licence de base de pilote d'avion sur un monomoteur à l’aéroclub d’Alsace, sur le terrain où Saint Exupéry lui-même appris à voler. Ce défi m’a imposer de me replonger dans les mathématiques dont les notes n’avaient probablement jamais excédée 10, mon père me reprenais même à faire des divisions. Je rêvais surtout de survoler l’Afrique et ses déserts, j’imaginais porter secours, transporter des médicaments, ou dans un tout autre registre, piloter un hydravion multicolore, me poser sur un lac, couper le moteur et de sortir ma canne à pêche en bonne compagnie.

Aéroclub d’Alsace 1998
Brevet et licence de base de pilote d'(V.F.R) sur TB9 à l’Aéroclub d’Alsace,
vols sur Cessna 172 et sur sur Waco (U.S.A)

INDICE N°3. Pendant des années, comme un rappel constant, je redécouvrais au fond de mes tiroirs la pile de projets que j’avais imaginé pour la British Airways. A cette époque, les industriels ne cessaient de produire des objets blancs et uniforme, encore et encore : Des cafetières, des baignoires, des voitures, des lavabos, du carrelage et aussi des avions! L'étincelle est venue en 2009, à une époque où j'enseignais les Arts Plastiques ou même le jardinage auprès d'enfants atteints de troubles du comportement, comme l'autisme, la trisomie ou la dyspraxie. Leurs façons très personnelle d'exprimer leurs pensées brutes, sans aucun filtre, leurs positionnements par rapport à leurs idéaux m'ont littéralement imposé de me donner les moyens de faire fructifier mes talents, de prendre ma place. Il fallait que je trouve un moyen de décorer des avions car on ne vit qu’une fois, iI était impensable de m’imaginer à 92 ans regardant ma montre et de me dire : C’est trop con, tu aurais dû le faire! Comme une évidence, j'ai décidé de vendre mon appartement Parisien pour financer le démarrage de cette activité totalement inconnue, mais librement, sans intermédiaires ni autorisations, en ne me fiant qu’à ma propre intuition. Mon idée n’était pas de décorer la dérive des avions comme l’avait fait la British Airways, mais de customiser des avions tout entier et pourquoi pas des jets privés ou des avions de chasse, mais comment faire? Tout d’abord, j’appris à maîtriser partiellement la 3D, redécouvrant ainsi mes créations sous de nouveaux angles et cela n’a fait qu’accroître mon désir que ce rêve devienne réalité.

Persuadé que le Moyen Orient serait culturellement sensible à mes concepts (3D), j’écrivais spontanément une bonne centaine de mails à des professionnels de l'aéronautique trouvés au hasard sur les sites spécialisés, expliquant ma démarche et proposant de les rencontrer. Je n'ai eu aucune réponse, mais je suis parti à Dubai malgré tout, pour voir, pour sentir, et parce que je sais bien que la Providence prend le relai lorsqu'on est tenace et que l’objectif est indélébile. Mais au bout d'une semaine, il fallait se rendre à l'évidence : j'étais bronzé, mais rien ne ce passait. Alors que j'envisageais de devancer mon retour, la Providence m'a conduit au FBC, le French Business Council de Dubai. J’y suis entré spontanément. L'accueil fût extraordinaire. J'ai du y passer la quasi totalité de l'après midi en compagnie Fabienne Lucas, la directrice de cette structure spécialisée dans l'implantation d'entreprises françaises aux Emirats. Elle m'a convaincu que j'étais arrivé au bon endroit au bon moment. Le feu était était bien vert, mon intuition confirmée, en quelque sorte validée. Quelle joie!

C’est dans ce contexte que j'ai créé Happy Design Studio. Dans la foulée, je l’ai inscrite au Dubai Air Show, le plus grand salon aéronautique du Moyen-Orient et je suis parvenu à convaincre une société d'ingénierie aéronautique Toulousaine, PMV, de m'accompagner dans cette aventure. Grâce à ce soutien officiel, je n'étais plus seul mais épaulé par un partenaire de choix et rassurais totalement sur le fait que ma vision artistique reposait dorénavant sur une expertise de professionnels reconnus de l’industrie aéronautique. J’y signais mon premier contrat pour la customization d’un Zeppelin : « Spirit of the Emirates »! Ainsi, Dubai est devenu de façon toute particulière, une terre de prédilection liée au démarrage de cette activité hors du commun.

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